[Russie] Le Transsibérien en hiver, pourquoi pas!

 

Comment c’était? Génial!

Nous sommes  sur l’île d’Olkhon. Sous la couverture, je me remémore ces 4 jours de train entre Moscou et Irkoutsk : plus de 5000km.

Nous quittons l’appartement d’Irina – notre hôte Couchsurfing à Moscou et partons explorer la Russie. Bien sûr, nous prenons le métro pour arriver à la gare. A cette heure-ci, les trames sont vides même s’il n’est pas si tard que ça. Notre train quitte Moscou à 00H30. Nous arrivons à la gare un peu en avance (on ne sait jamais, pour un peu qu’il se décide à partir avant l’heure…) et nous avons le temps de prendre un dernier thé à Moscou. Nous regardons le tableau des départs. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit les villes Vladivostok et Ulan Bator (Mongolie)… Pour la première fois je réalise à quel point nous sommes déjà loin et encore plus vers ou nous nous rendons.

 

Allez, c’est parti! A l’aventure!

Notre train commence sa longue route depuis Moscou. Nous pouvons entrer dans notre wagon un peu avant l’heure et commencer à nous préparer. Nous faisons la connaissance de notre « prowadnica » (la chef de wagon) ainsi que de nos plus proches voisines – Liudmila et Marina. Elles rentrent chez elle à Arkhara après quelques mois à Moscou. Quelle magnifique compagnie ! La mère et la fille et le petit bébé en route J Nous avons 4 jours entiers pour parler de tout et de rien…

 

… Je suis allongée sur mon lit et d’en haut, je peux voir plus de personnes. Tout le monde est occupé à sa façon. En fond, j’entends quelques discussions dans cette langue apprise à l’école. Je m’en souviens un peu. Je pense à l’immensité de la Russie; ce pays si connu et à la fois inconnu. Si proche et à la fois si loin de moi. Derrière la fenêtre, il n’y a que de la neige à perte de vue... Je lis le « livre de l’intranquilité » de Fernando Pessoa et je me sens mélancolique. Je trouve ça dommage qu’on veuille trop souvent arriver. Il serait tellement plus agréable et sain de voir la route devenir l’objectif lui-même.

Rencontres internationales quelque part en Russie profonde.

Le second jour, nous commençons à nous faire de nouvelles amitiés. Marcelo – professeur de littérature sud-américaine à Paris et à Foz de Iguazu au Brésil. Au fil des heures, il se met à lancer des cercles de poésie avec ses voisins… en russe, en portugais, en espagnol. Wahou ! Kim, Sud-Coréen rentrant chez lui après presque 2 ans de voyage autour du monde. Sajara, une jeune Mongole d’origine Kazakh étudiant à Moscou et en route vers sa famille pour les vacances d’hiver. Svetlana et Aleksey d’Irkoutsk, un adorable couple russe qui désire tant nous partager leur culture. Alexander d’Oulan Oudé, sur le chemin du retour après plusieurs mois de travail dans la Taiga. Souriant, adorable et un sens de l’humour shaman particulièrement intéressant.

Le train devient une plateforme exceptionnelle ou il est facile de voir à quel point nous sommes tous différents mais les mêmes à la fois. Cette proximité « forcée » nous rend plus ouvert à l’autre mais aussi plus tolérant. Tout à coup, il apparaît que la distance n’existe pas.

Kleenex, économie de batterie et thé…

En voyageant en 3ème classe, nous nous sentons comme de véritables voyageurs 🙂 sans douche et avec le confort minimal, sans prise de courant et sans intimité. Mais nous avons tellement plus importants… Avec le Samovar fonctionnant 24/24, on peux boire du thé quand on veux. Au bout d’un moment, sans une tasse pleine, on ressent même un manque. En marchant entre les wagons, c’est la découverte de Narnia… plein de neige et de glace. Le balancement du train commence tout doucement à nous bercer et pour être tout à fait honnête, nos premières 24h ont été un long voyage au pays de Morphée. Plus tard, il n’était plus question de perdre notre temps à dormir… trop de personnes intéressantes autour de nous, trop d’histoires à découvrir, de poésies à écouter…  

 

 

Je ne peux pas imaginer une maison russe
sans Samovar.
Il y a une expression russe qui dit
« avoir un siège près du Samovar ».
Cela signifie avoir un moment de détente
près du Samovar accompagné d’un thé.

 

 

 

Durant les arrêts en gare, les toilettes sont fermées.
Mais également 30 minutes avant et après.
Certains arrêts font 45 min.
Cela peut surprendre même les plus téméraires.
Si tu ne veux pas souffrir,
il est préférable de vérifier l’heure des arrêts,
disponible auprès de chaque Prowadnica.

 

 

Le transsibérien est long de 9289 km.
C’est la ligne ferroviaire la plus longue au monde.


Entre Moscou et Vladivostok, les deux extrémités,
il y a un record de 8 fuseaux horaires.

 

En résumé. Est-ce que ça vaut le coup?

Tout depend bien évidemment du temps que l’on a ainsi que du budget.

Je te recommande de prendre plein de bonnes choses à manger, des savates et des vêtements bien confortables. Au sujet de la nourriture, il est préférable de préparer quelques petits trucs avant (à l’hostel ou chez votre hôte couchsurfing 😉 ) pour ne pas rester avec vos nouilles instantanées tout le temps du trajet. En hiver, il est difficile d’acheter plein de choses aux arrêts. Bien sûr, au plus longs arrêts, il y a plein de petits magasins avec le nécessaire. Une fois, nous avons trouvé une « babouchka » et nous lui avons achetés de la viande et des pommes de terre encore chaudes. Miam ! Bien sûr, ne pas oublier de se munir de café, thé…

Au wagon restaurant, la bouteille de bière « Siberian Crown » coûte 150 roubles. Le même prix que notre merveilleux repas avec cette dame âgée.

PS: boire de l’alcool dans les wagons est interdit… Ouais, on sait. Incroyable !

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